Le débat autour de l’instauration du fédéralisme en République Démocratique du Congo, relancé récemment par le politicien de l’opposition Olivier Kamitatu, continue de faire couler beaucoup d’encre. Entre les soutiens affirmés et les oppositions catégoriques, cette proposition suscite une large réaction aussi bien dans la sphère politique que dans la société civile.

Ce dimanche, au cœur de ces discussions enflammées, l’honorable Maurice Tshikuya Keyembe, député national élu de la province du Kasaï-Oriental (Mbuji-Mayi), a pris une position claire et sans équivoque. Par un message publié sur son compte X (anciennement Twitter) consulté par la rédaction de LeMajestic.net, il a vigoureusement dénoncé l’idée du fédéralisme, qu’il perçoit comme une menace pour l’unité nationale.

“Je suis contre le fédéralisme. Nous sommes un État fragile. Mettons en exergue l’unité. Avons-nous déjà fréquenté les salles de fêtes où on célèbre les mariages ? Il devient de plus en plus rare de voir les tribus se marier, par contre c’est l’amour qui l’emporte. Politiciens, arrêtez.” a-t-il écrit.

Selon l’honorable Maurice, le fédéralisme ne contribuerait ni à la paix ni au développement de la RDC, surtout dans un contexte marqué par une grave crise sécuritaire à l’Est du pays. Il accuse même ses promoteurs, notamment Olivier Kamitatu, de vouloir semer la division et fragiliser davantage un État déjà éprouvé.

Ancien Directeur Général de l’INPP et président a.i du parti politique Nouvelle Alliance des Générations pour la République, Maurice Tshikuya a également profité de cette sortie médiatique pour réitérer son soutien indéfectible au Président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo. Il s’inscrit dans une dynamique de consolidation de l’unité nationale et de renforcement des institutions, face aux multiples défis auxquels le pays fait face.

Cette déclaration renforce la position d’un certain nombre d’acteurs politiques qui estiment que le moment est mal choisi pour engager le pays dans un changement de régime aussi profond que celui du fédéralisme. Pour eux, l’heure est à la solidarité nationale et à la cohésion pour faire front aux multiples crises, notamment sécuritaires, que traverse la RDC.

La Rédaction .

Laisser un commentaire