Christian Bosembe, président du Conseil supérieur de l’audiovisuel et de la communication, insiste sur la nécessité de préserver la paix et la cohésion nationale face aux discours potentiellement nuisibles.

Notre décision est conforme à la loi et n’enfreint pas la liberté d’expression “

Kinshasa, 5 juin 2025 — Lors d’un point de presse marqué par la gravité et la sincérité, Christian Bosembe, président du Conseil supérieur de l’audiovisuel et de la communication (CSAC), a réaffirmé que la décision récente de son organisme était conforme à la loi, tout en soulignant l’importance de garantir la dignité, la sécurité et la paix dans le pays.

Dans un contexte où certains discours ou contenus médiatiques alimentent des tensions, Bosembe a expliqué que le CSAC n’entend pas restreindre la liberté d’expression en soi, mais souhaite encadrer cette liberté pour éviter qu’elle devienne un instrument de haine ou de violence. « Ce que nous rejetons, c’est la campagne de dénigrement, la glorification du crime ou la propagande incitant à la haine contre notre pays », a-t-il déclaré.

Il a également évoqué la situation difficile de certains anciens dirigeants, notamment celle de l’ancien président Kabila, qui vit une situation sécuritaire précaire. « Dans aucun pays au monde, on n’a vu un ancien président vivre dans une zone totalement occupée par des rebelles, sous escorte permanente. » En rappelant l’exemple de figures telles qu’Obama ou Hollande, Bosembe a souligné que, après leur mandat, ces leaders ont choisi de continuer leur vie dans la dignité et le respect de leur nation.

Concernant la décision du CSAC, il a précisé qu’elle faisait l’objet d’une délibération collégiale, et que la plénière, lors de sa prochaine réunion, décidera de la levée ou du maintien de cette mesure. « La responsabilité appartient à tous nos membres, car nous agissons dans l’intérêt supérieur de la nation », a-t-il insisté.

Enfin, Bosembe a lancé un appel à la responsabilité citoyenne. « La liberté d’expression doit être un outil de dialogue, pas un instrument de destruction. Elle doit respecter nos valeurs fondamentales, notamment la justice, la sécurité et la paix. »

Ce moment, selon lui, s’inscrit dans une lutte profonde pour équilibrer la liberté individuelle et la préservation de la cohésion nationale. Il a conclu en affirmant que le CSAC agira avec courage et sagesse, dans le respect des valeurs républicaines.

Ce discours intervient alors que la tension autour de certains discours médiatiques ou politiques semble s’accroître, et que le gouvernement et les institutions de régulation cherchent à maintenir l’ordre social et la stabilité politique.

Arnold TSHIMANGA

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