L’atmosphère politique s’est nettement tendue ce lundi à l’Assemblée nationale. Un groupe de députés nationaux a franchi un nouveau cap dans la fronde contre le président de la Chambre basse, Vital Kamerhe, en déposant officiellement une pétition réclamant sa destitution.
Faute de présence des membres du Bureau pour réceptionner le document, les pétitionnaires ont fait appel à un huissier de justice afin de constater et d’authentifier le dépôt de ladite pétition. Une démarche juridiquement encadrée, qui témoigne du sérieux de cette initiative parlementaire.
Le député Crispin Mbindule, l’un des visages les plus visibles de cette offensive, s’est montré catégorique :
« Vital Kamerhe va partir. Le pardon qu’il a exprimé dans son discours est la preuve même qu’il reconnaît une faute. On ne demande pas pardon sans raison. »
Pour rappel, le président de l’Assemblée nationale, visé par plusieurs critiques internes, avait exprimé un message d’apaisement lors de la rentrée parlementaire, demandant pardon à ses collègues qui se seraient sentis heurtés par ses actes ou propos.
Mais pour les députés frondeurs, ce geste est loin d’être suffisant : il constituerait même, selon eux, un aveu implicite.
Cette pétition relance ainsi les tensions au sein de l’hémicycle et laisse entrevoir une session parlementaire mouvementée. L’avenir du Bureau de l’Assemblée nationale semble désormais suspendu à une bataille politique aussi symbolique que stratégique.
Arnold TSHIMANGA
























































































































































































































































































































































































































































