Kinshasa, 25 juillet 2025 — C’est un tournant judiciaire sans précédent dans l’histoire politique congolaise. Le procès de l’ancien Président de la République, Joseph Kabila Kabange, a officiellement débuté ce vendredi devant la Haute Cour militaire de la RDC. Une audience lourde de symboles, aux allures de rupture avec un passé encore douloureux.
L’ancien chef de l’État est poursuivi pour des charges extrêmement graves : participation à un mouvement insurrectionnel, crime contre la paix et la sécurité de l’humanité, homicide intentionnel par balles, trahison, viol, torture, déportation, ainsi que l’occupation par la force de la ville de Goma, dans le Nord-Kivu, à l’Est du pays.
Cette série d’accusations, sans précédent pour un ancien président congolais, intervient dans un contexte où la justice militaire semble décidée à aller jusqu’au bout, conformément au principe de redevabilité des plus hauts responsables politiques.
La société congolaise, encore partagée entre stupeur, soif de vérité et prudence, suit ce procès avec attention. Goma, ville martyre du conflit, est citée comme épicentre des accusations liées à l’occupation armée et aux exactions présumées.
Si les avocats de la défense dénoncent une affaire politique, les juges affirment vouloir faire triompher la justice et rétablir les faits.
Ce procès soulève d’importantes questions : Peut-on juger un ancien chef d’État pour des crimes aussi graves dans un pays en quête de stabilité ? Et surtout, la RDC entre-t-elle dans une nouvelle ère où l’impunité n’épargne plus les hautes sphères du pouvoir ?
Les jours à venir seront décisifs. Mais une chose est certaine : le procès Joseph Kabila marquera à jamais l’histoire du Congo.
Arnold TSHIMANGA


































































