Kinshasa, 3 septembre 2025 – Lors d’un briefing conjointement animé avec le ministre de la Communication et Médias, Patrick Muyaya, le Vice-Premier ministre en charge de l’Intérieur, Jacquemain Shabani, a dressé un tableau sombre de la situation sécuritaire dans les territoires occupés de l’Est de la République démocratique du Congo.

Face à la presse nationale et internationale, Jacquemain Shabani a dénoncé la persistance des violations graves des droits humains dans les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu, zones sous occupation de groupes armés appuyés par des forces étrangères.

« Nous continuons, au jour le jour, à enregistrer les différentes violations des droits de nos concitoyens qui vivent dans des conditions extrêmement difficiles, d’insécurité », a-t-il déclaré avec gravité.

Enrôlement forcé, administration parallèle, cessez-le-feu bafoué

Le VPM de l’Intérieur a détaillé les formes de violences exercées contre les populations civiles, évoquant notamment :

  • Des rafles et enlèvements ciblés de jeunes garçons, enrôlés de force dans des milices rebelles ;
  • Une insécurité généralisée, marquée par des pillages, des violences sexuelles et des déplacements massifs ;
  • La mise en place d’une administration parallèle dans les zones sous contrôle des groupes armés ;
  • Le non-respect du cessez-le-feu, pourtant prévu dans le cadre des négociations régionales.

« Le respect du principe de cessez-le-feu reste un véritable défi », a-t-il martelé, pointant du doigt l’hypocrisie de certains acteurs régionaux.

Un appel à la communauté internationale

Le gouvernement congolais, à travers cette sortie médiatique, réaffirme sa détermination à restaurer l’autorité de l’État sur l’ensemble du territoire national. Jacquemain Shabani a lancé un appel fort à la communauté internationale, notamment aux partenaires de la région des Grands Lacs, pour condamner avec fermeté les violations systématiques des droits humains et soutenir les efforts de paix du gouvernement.

Ce briefing intervient alors que les tensions restent vives dans l’Est du pays, où les populations civiles paient le prix fort d’un conflit géopolitique complexe.

En toile de fond, le gouvernement Tshisekedi appelle à une vigilance accrue et à une mobilisation collective pour protéger la souveraineté nationale et restaurer la dignité des Congolais abandonnés dans les zones d’ombre.

Arnold TSHIMANGA

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