Kinshasa, 23 octobre 2025 La République Démocratique du Congo a dévoilé ce jeudi sa feuille de route pour la prochaine COP30, qui se tiendra du 10 au 21 novembre à Belém (Brésil). Lors d’un briefing conjoint entre la ministre de l’Environnement, Marie Nyange Ndambo, et le ministre de la Communication, Patrick Muyaya, le gouvernement a présenté une stratégie axée sur la concertation nationale et la préparation technique ciblée.

Une préparation anticipée : « La forêt, c’est nous »
En prélude à la COP30, la RDC lancera une Semaine du climat dès le 27 octobre à Kinshasa. Placée sous le thème « La forêt, c’est nous », cette initiative réunira experts, autorités, opérateurs économiques et société civile afin de définir une position nationale commune.
« Nous voulons que la RDC parle d’une seule voix à la COP30 », a affirmé Marie Nyange Ndambo, rappelant le besoin d’unité et de cohésion.

Le contexte et les enjeu
La RDC, pays doté du second plus grand bassin forestier au monde, détient un levier majeur pour l’action climatique : la préservation de la forêt et la valorisation du carbone. Le projet « Couloir vert Kivu‑Kinshasa », évoqué par la ministre, incarne cette vision : un corridor écologique stratégique reliant l’Est à la capitale, symbole d’un modèle de développement durable.
« Nous ne voulons plus être simplement exportateurs de matières premières », a-t‑elle expliqué, positionnant la RDC comme acteur‑solution global.
Un changement de posture assumé
Alors que les pays d’Afrique centrale ont souvent été perçus comme spectateurs des grandes conférences climat, la RDC opère un virage clair. Le gouvernement affiche désormais une volonté d’action et souhaite démontrer qu’il peut être un interlocuteur crédible et souverain, non plus dépendant mais moteur.
Cette posture renouvelée s’appuie sur une stratégie cohérente qui place la forêt, l’environnement et le développement territorial au cœur de la diplomatie congolaise.
Au‑delà des discours : vers des résultats tangibles
Le ministère de l’Environnement a mis en avant des progrès concrets dans la réduction de la déforestation et le déploiement du marché carbone national. Avec la Semaine du climat et la COP30 en ligne de mire, c’est désormais la mise en œuvre qui est prioritaire.
Le partenariat public‑privé, la modernisation de la gouvernance forestière et l’implication de la jeunesse sont au cœur du dispositif annoncé.
Ce que l’on attend de Belém
• Une position nationale claire et unifiée ;
• Une reconnaissance accrue du rôle de la RDC dans la lutte climatique ;
• Des engagements internationaux calibrés à sa réalité ;
• Un suivi rigoureux des mécanismes de financement et de certification carbone.
Conclusion

Avec la COP30 à l’horizon, la RDC affiche une ambition renouvelée : faire entendre sa voix, structurelle et constructive. Plus qu’un pays à forêt, elle veut devenir une référence mondiale en matière de gouvernance verte et de justice climatique.
Le compte à rebours est lancé. Et la question n’est plus de savoir si la RDC participera, mais comment elle transformera sa présence en impact durable.
Arnold TSHIMANGA






